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DOULEURS DORSALES -
CAUSES ET CONSEILS

Tendu, tordu et surchargé : Aucune autre partie du corps ne cause autant de problèmes que notre dos. Difficile à croire : 90% des douleurs dorsales sont évitables.

S'aider à temps prévient les douleurs chroniques

De nombreux patients qui souffrent de douleurs chroniques du dos hésitent à commencer une thérapie comportementale appropriée. Une telle thérapie serait en mesure de les aider à changer leurs habitudes et certaines attitudes propices aux contractures musculaires. « Un traitement via des méthodes psychothérapeutiques initiées en temps voulu offre fréquemment de bonnes opportunités d'éviter le processus de la chronification des douleurs » informe le psychologue diplômé Fredi Lang de la fédération des psychologues allemand(e)s (Bundesverband Deutscher Psychologinnen und Psychologen, Berlin). « Il ne faut par ailleurs pas oublier que n'importe quelle douleur peut devenir chronique et ceci impose toujours d'engager des mesures appropriées à l'éviter aussi tôt que possible » complète Lang. L'utilisation des méthodes psychologiques est un pas important sur la bonne voie d'une atténuation d'un mal de dos qui s'est installé durablement.

Un des autres objectifs consiste à amoindrir les conséquences mentales et sociales d'un mal de dos chronique. Lang : « nous avons pour ambition de rendre la vie quotidienne des personnes concernées plus supportable et de leur redonner leur aptitude à bouger fortement restreinte dans de nombreux cas. » L'assistance psychologique acquiert une importance croissante au sein du traitement pluridisciplinaire des douleurs chroniques.

Les méthodes psychothérapeutiques encadrent le traitement de la douleur.

Fredi Lang
Fredi Lang

La thérapie intervient dans le processus du conditionnement de la douleur qui se déroule à différents niveaux. La psychothérapie classique se sert essentiellement de la parole en tant que moyen d'intervention. L'emploi de certaines stratégies complémentaires appropriées est néanmoins habituel en psychothérapie de nos jours. Il y a par exemple lieu de différencier les approches psychothérapeutiques ci-après

  • Traitement d'inspiration comportementale qui tente d'améliorer la gestion des douleurs via l'autocontrôle. Le patient apprend également à utiliser des techniques de maîtrise de la douleur.
  • Traitement de psychologie analytique qui tente de détecter les conflits psychiques (co)responsables de la douleur qui peuvent remonter jusqu'à l'enfance. Le patient doit avant toute chose abandonner d'anciens comportements et automatismes et apprendre à s'engager sur de nouvelles voies.
  • Traitement psychothérapeutique d'inspiration psycho-organique qui tente de mobiliser les forces d'autoguérison du corps via une prise de conscience intensive des propres fonctions corporelles. Une combinaison avec certaines techniques de relaxation donnent fréquemment de bons résultats.


Tout est une question de volonté

Anne Flothow
Hon.-Prof. Dr.
Anne Flothow

La thérapie cognitivo-comportementale compte parmi les méthodes psychologiques les plus importantes de nos jours. Elle part du principe que les opinions, attitudes, souhaits, attentes ou intentions de la personne exercent une influence d'importance capitale sur son comportement. Cet arrière-plan donne naissance à une perception très personnelle des propres douleurs du dos. La perception de la personne concernée peut donc amplifier la douleur ou l'atténuer. « Quelqu'un pour qui le mal de dos est un revers de fortune ressentira les douleurs plus intensément que quelqu'un qui est actif et entreprend quelque chose pour la santé de son dos » explique Madame le Docteur et professeur honorifique Anne Flothow (psychologue à Hambourg – membre du comité directeur du groupement fédéral des écoles du dos allemandes Bundesverband deutscher Rückenschule (BdR) e.V.)

Être actif et penser positivement

C'est pour cette raison que la thérapie comportementale a pour ambition d'apprendre aux patients souffrant d'un mal de dos de considérer et d'évaluer la douleur sous un autre angle. L'entretien du thérapeute avec le patient permet de découvrir des points de vue négatifs et de les modifier au profit d'une manière plus positive de voir et d'apprécier les circonstances. Madame le Docteur Flothow explique « que le but est d'être convaincu de ne plus être à la merci de son mal de dos. » Elle recommande de surmonter les craintes via des stratégies de maîtrise, de devenir plus actif et d'accroître sa confiance en soi.

La collaboration du patient est la condition préalable essentielle de tout traitement psychothérapeutique réussi de la douleur. L'atténuation durable d'un mal de dos chronique n'est que réalisable si le patient est disposé à collaborer activement au processus d'amélioration.


Faire plus d’exercices physiques soulage le mal de dos et le prévient

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Ulrich Kuhnt

Bouger fait du bien et prévient les douleurs du dos. Il semble, toutefois, que la majeure partie de la population allemande n'en a pas encore pris conscience. Il est connu, en ce qui concerne l'Allemagne, que deux personnes sur trois préfèrent passer leurs loisirs à la maison sur le canapé. C'est effectivement le résultat d'un sondage organisé par l'institut du quotidien FAZ et Forsa qui a interrogé 1000 personnes âgées de plus de 14 ans sur leurs activités physiques. La raison est simple : les Allemands ont, certes, mauvaise conscience d'être sédentaires, mais ils n'arrivent pas à se motiver.

« Nous devons intégrer plus d'activités physiques dans notre vie quotidienne. Faute de quoi, le mal de dos deviendra inévitable pour les mollassons qui ne veulent pas bouger » prédit Ulrich Kuhnt, pédagogue de sport et directeur de l'école du dos de Hanovre. Personne ne s'attend à des performances sportives de pointe dans ce contexte. Il est parfaitement possible d'intégrer plus d'activité dans le quotidien avec quelques petits trucs. Il suffit, par exemple, de faire les courses plus fréquemment à pieds, de renoncer à l'ascenseur au profit des escaliers ou de remonter le vélo de la cave. Rien que quinze minutes de marche à pieds deux fois par jour sans se dépêcher pour prendre le train ou faire les achats suffisent pour atteindre la moitié du besoin d'activités physiques des pantouflards ou accros de la télé. Mais personne de les empêchent de faire plus d'exercice physique.

Activités physiques en tout temps et partout

Même le temps passé dans la file d'attente devant la caisse du supermarché ou l'arrêt des bus peut servir à l'activité physique. Raidissez-vous par exemple comme si vous étiez une marionnette suspendue à un fil imaginaire et tirée vers le haut et étirez votre colonne vertébrale de ce fait. Ou étirez la musculature en vous inclinant sur le côté ou en basculant le tronc doucement à gauche et à droite.

L'activité physique quotidienne, même au bureau, permet aussi de parer activement au mal de dos. En plus d'un poste de travail ergonomique, il est parfois possible de faire des exercices de gymnastique médicale pour soulager les douleurs. Demandez conseil à un(e) thérapeute, p. ex. à un instructeur d'une école de dos, ou profiter d'un des nombreux programmes de gymnastique de bureau proposés par les caisses d'assurance maladie. Les brèves unités d'entraînement sont faciles à exécuter de temps en temps en étant assis ou debout – sans qu'on doive faire appel à des moyens de fortune.

Les changements de posture soulagent le dos

Les mouvements alternants qui sollicitent différents groupes musculaires peuvent prévenir la raison la plus fréquente du mal de dos : les contractures musculaires. Changez aussi fréquemment que possible de position assise. Asseyez-vous par exemple en vous courbant plus en avant, en veillant à une posture bien droite ou décontractez-vous en vous adossant. Ces petits exercices sont plus faciles si le siège de bureau ou le canapé chez soi répond aux exigences ergonomiques.

Il suffit parfois d'interrompre la position assise plus fréquemment par des phases en posture debout pour apporter plus d’exercices et de changements dans la vie de tous les jours. Servez-vous p. ex. d'un pupitre pour de brefs entretiens entre collègues. Une petite promenade jusqu'au collègue à la fin du couloir au lieu de lui envoyer un courriel peut aussi servir d'alternative valable. Et si vous devez demeurer debout un peu plus longtemps, vous pouvez soulager la colonne vertébrale en déplaçant votre poids d'un pied sur l'autre de temps en temps, étant donné que la posture debout peut également mettre de l'animation sportive dans votre vie quotidienne.